Du coup, les neurosciences ont fait une OPA sur nos vies. Elles ont même inventé le neuromanager.
En quoi le neuromanager est-il différent des autres managers ?
Le neuromanager a des connaissances basiques. Mais aussi utiles sur le fonctionnement de son patron, le vrai : son cerveau.
Ainsi, il a appris que la motivation et l’attention sont des états indispensables. Il faut les mettre en œuvre pour que le cerveau puisse apprendre et ne pas oublier quelques jours après.
Un neuromanager sait susciter la motivation et l’attention, y compris au cours d’une réunion. Ainsi, vous ne verrez jamais autour de lui des personnes présentes physiquement mais ailleurs mentalement !
Un neuromanager c’est aussi une personne qui sait parler à ses collaborateurs. Pour faire passer des messages, il passe toujours, en premier, par le bon canal pour que ça soit plus efficace. Chez Pierre qui est visuel, il lui donnera des images, chez Aline qui est plutôt auditive il appuiera sa voix.
Enfin, il sait aussi que le cerveau (la mémoire de travail très exactement) ne peut pas enregistrer, en moyenne, plus de 7 informations indépendantes. Du coup, il sait comment organiser les informations qu’il doit faire passer.
Il comprend aussi que, dans le processus d’apprentissage, le feed-back et le rappel sont des étapes essentielles. Du coup, tous les matins, il vérifie que les points clés de la veille ont bien été compris, assimilés auprès de ses collaborateurs.
Il utilise aussi le storytelling générant des émotions. Car Il sait que ces dernières prennent, toujours, le dessus sur la raison.
Enfin, il a appris que tous les patrons du monde ont des biais cognitifs. Ces raccourcis de la pensée permettant de gagner du temps mais parfois, aussi, conduisant toute une entreprise à faire des erreurs monumentales. Il reste donc vigilant sur ce fonctionnement du cerveau et se méfie donc de son patron.
Finalement, le neuromanager sait que son patron est son cerveau. Et en tant que manager, il n’est le patron de personne : tout juste un passeur de sens !