Savez-vous que le cerveau est un vrai fainéant ? 

Un expert en la matière même ! 

Dès qu’il peut s’économiser, il n’hésite pas une seule seconde à le faire. Je ne parle pas, ici, simplement de dormir. D’ailleurs, vous savez quand vous dormez tout ne s’arrête pas dans la caboche. Le cerveau continue à tourner !

Non, je parle plutôt de son aptitude à prendre des raccourcis. Un raccourci est toujours moins fatigant à prendre que de chercher de nouveaux chemins. Même si ces chemins sont ceux de la pensée !

En fait, la fainéantise du cerveau c’est un peu comme à chaque fois que nous réalisons le même trajet journalier. Parfois, on se demande pourquoi on passe par là alors que tout est bouché mais c’est souvent l’habitude qui prend le pas. Le cerveau s’économise ainsi en préférant prendre les chemins qu’il a pratiqué des milliers de fois plutôt que des routes nouvelles et sinueuses !

Et alors, me direz-vous, cela fait quoi dans la vie de tous les jours ? Cela cause simplement des millions d’euros de pertes chaque jour avec des mauvaises décisions, cela provoque aussi des vies brisées par des mauvais choix. Le cerveau est l’expert de ce qu’on appelle les biais cognitifs.

Les biais cognitifs c’est passer par un chemin connu au lieu de trouver une nouvelle route. Ces chemins directs qui court-circuitent l’analyse, la réflexion et privilégient l’action et la réaction sont très utiles. Mais c’est aussi une source de danger. 

Des exemples de biais cognitifs que le cerveau aime pratiquer :

Le biais d’optimisme : « ça va marcher » ou « ça va passer »

Le biais de confirmation : faire des tests juste pour montrer que ça marche en oubliant ceux qui peuvent montrer que celà peut aussi ne pas marcher !

Le biais de groupe : conduit les participants à taire leurs doutes

Les biais d’intérêts : poussent chacun à aller vers son avantage ou dans le sens du chef dont il dépend !

Sur les 200 raccourcis que le cerveau prend, 70 seraient actifs dans la vie quotidienne et une vingtaine seraient susceptibles d’affecter la décision d’un manager. Vous vous demandez à quoi sert cet article alors ?

Avant de passer à autre chose, prenez juste conscience que ces biais existent et sont inconscients et automatiques. Ils sont à la fois très utiles mais peuvent être aussi néfastes pour la prise de décisions.

Ainsi, quand vous devrez choisir, juste en pensant à cet article ou en repensant à l’image de vous-même en train de prendre chaque matin le même chemin, vous permettrez à votre cerveau de faire travailler à ce moment-là une partie de vous qui analyse et de mettre de côté la partie qui agit par automatismes.

Et l’intuition dans tout ça ? C’est une autre histoire !

Voilà vous pouvez maintenant passer à autre chose !